Quand les températures chutent et que les fairways blanchissent, beaucoup de golfeurs remisent leurs clubs. Pourtant, les meilleurs savent que c’est pendant l’intersaison que se construit la régularité du printemps.
S’entraîner l’hiver, ce n’est pas affronter le froid pour faire 18 trous : c’est entretenir son geste, son toucher et son équilibre. Même à la maison, avec un peu d’espace et de méthode, vous pouvez garder votre swing vivant et votre confiance intacte.
Voici comment rester affûté quand le parcours dort encore.
1. Le putting d’intérieur : la régularité avant tout
Le putting, c’est 40 % du jeu, et c’est la partie la plus facile à entretenir à la maison. L’objectif : garder le geste fluide, le contact centré et la routine intacte.
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Travaillez les putts courts (1 à 2 mètres) sur tapis ou moquette.
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Routine constante : alignement, regard, visualisation, frappe. Faites-la à chaque balle.
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Dosage et toucher : variez la force, pas la ligne. Le contrôle de distance vient du ressenti, pas des bras.
Astuce vérifiée : placez une feuille A4 sous vos pieds. Si elle se déplace à l’impact, c’est que votre posture bouge trop. Votre bas du corps doit rester stable, seul le balancier d’épaules agit.
2. Le swing sans balle : la mémoire musculaire
Même sans practice, vous pouvez entretenir la mécanique et le rythme. L’hiver est le moment parfait pour améliorer la séquence de mouvement sans pression de résultat.
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Tempo : swinguez lentement, à 70 % de votre vitesse naturelle.
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Équilibre : tenez la position finale trois secondes pour stabiliser le bas du corps.
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Contrôle visuel : face à un miroir, observez votre posture et l’angle de vos épaules.
Un swing répété lentement et proprement vaut mieux que 100 balles tapées sans conscience.
3. Le petit jeu à la maison : contact et trajectoire
Un bon contact ne dépend pas du terrain, mais du geste. Même sur un tapis, vous pouvez entretenir la sensation de centrage.
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Chipping sur tapis ou serviette : cherchez à frapper avant le sol, pas après.
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Approche roulée : visez une cible (serviette, boîte, verre) et jouez sur le dosage.
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Travail du lob : en balles mousse, pour sentir l’ouverture de la face sans risque.
Astuce pro : posez un torchon à 1 m de la balle. L’objectif : faire atterrir la balle juste avant le torchon et la faire rouler au-delà. C’est un excellent indicateur de contact net.
4. Le physique : renforcer sans forcer
Le corps du golfeur, c’est son moteur. L’hiver est parfait pour le renforcer sans brutalité.
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Gainage : 2 séries de 45 secondes par jour.
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Mobilité des hanches et des épaules : rotations lentes, bâton sur les épaules.
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Équilibre : tenez-vous sur une jambe club en main, puis changez.
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Élastiques : simulateur parfait de résistance pour le swing.
Travailler la stabilité et la mobilité, c’est préparer la puissance du printemps.
5. Le mental : garder le lien avec le jeu
Un joueur qui pense golf garde un cerveau “branché golf”. Même sans toucher de balle.
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Visualisation : rejouez mentalement un trou que vous connaissez bien.
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Analyse : revoyez vos vidéos de swing, notez ce que vous voulez améliorer.
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Objectifs précis : trois points à travailler avant la reprise (ex : grip, posture, régularité du putting).
Le mental s’entretient comme le swing : par la constance.
Conclusion
L’hiver n’est pas une pause, c’est un laboratoire. Entretenir le geste, le corps et l’esprit, c’est se donner un vrai avantage pour la reprise.
Quand les autres chercheront leur rythme en mars, vous aurez déjà le vôtre. Et c’est souvent la différence entre un bogey et un par.























































