À quelques mètres du green, la plupart des amateurs sortent leur sand wedge par réflexe. Le club fétiche, censé tout faire. Mais les pros, eux, choisissent toujours : levée ou roulée ?
Deux approches, deux philosophies. L’une mise sur la hauteur et le spin, l’autre sur le sol et la lecture de pente. Le secret du bon petit jeu, c’est de savoir quand utiliser l’une… et surtout quand éviter l’autre.
1. Le principe de base : faites simple
Nick Faldo résumait ça ainsi : “Si vous pouvez la faire rouler, roulez-la.”
Un coup roulé demande moins de vitesse, moins de précision de contact et offre plus de régularité. Le lob ou la balle levée, c’est spectaculaire, mais risqué.
Règle d’or : plus il y a de green entre la balle et le trou, plus le coup roulé est logique. Plus l’obstacle est proche (bunker, talus, rough), plus le coup levé devient nécessaire.
2. Le coup roulé : le choix de l’efficacité
Un bon coup roulé ressemble à un putt long. Trajectoire basse, contact propre, roule prévisible.
Club idéal : fer 8, 9 ou pitching wedge.
Objectif : faire atterrir la balle juste sur le green et la laisser rouler jusqu’au trou.
Points clés :
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Poids légèrement à gauche.
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Balle centrée ou légèrement à droite du stance.
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Aucune action de poignets.
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Mouvement compact, comme un petit putt avec les bras et les épaules.
Astuce : imaginez que vous “puttez avec un loft”. Cela aide à garder le mouvement calme et précis.
3. Le coup levé : le choix de la créativité
Le coup levé, ou pitch/lob, est celui qu’on joue quand il faut franchir un obstacle ou arrêter vite la balle. C’est un coup de précision, qui demande de la technique et de la confiance.
Club idéal : sand wedge (54–56°) ou lob wedge (58–60°).
Objectif : faire atterrir la balle sur une zone réduite et la stopper rapidement.
Points clés :
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Balle légèrement à gauche du stance.
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Face ouverte, grip relâché.
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Poids à gauche, mais buste légèrement en retrait.
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Accélération constante : jamais de décélération à l’impact.
Astuce : pensez à “glisser” la semelle sous la balle, pas à “la soulever”. Le club fait le travail.
4. Savoir lire le terrain : le vrai secret
Le choix entre levée et roulée dépend moins du club… que du lie (position de la balle).
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Balle sur herbe courte et propre : roulée.
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Balle dans rough épais ou contre pente : levée.
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Green en montée : roulée.
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Green en descente rapide : levée avec spin pour freiner.
Un bon joueur analyse d’abord la hauteur du rebord de green, la texture de l’herbe et la pente. La technique vient ensuite.
5. Erreurs fréquentes des amateurs
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Jouer trop souvent le wedge levé “par habitude”.
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Décélérer sur le coup levé (résultat : top ou gratte).
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Oublier de lire la pente du green avant le coup roulé.
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Changer de geste à chaque balle plutôt que de changer de club.
Une bonne habitude : entraînez-vous à frapper le même mouvement avec plusieurs clubs. Vous comprendrez vite la logique du ratio vol/roule.
6. Ratio vol/roule : le repère des pros
Les pros visualisent toujours le ratio vol/roule de leur approche :
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Pitching wedge : 1/3 vol – 2/3 roule.
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Sand wedge : 1/2 – 1/2.
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Lob wedge : 2/3 vol – 1/3 roule.
Connaître ces rapports, c’est savoir où faire atterrir la balle pour qu’elle finisse près du trou.
Conclusion
Le petit jeu n’est pas qu’une question de technique, c’est une question de choix.
Le bon coup, c’est celui qui réduit le risque tout en exploitant le terrain. Sur un green en montée, faites-la rouler. Derrière un bunker, jouez levé. Et dans le doute ? Choisissez la simplicité.
Comme le disent souvent les pros : “Le coup le plus intelligent, c’est celui qu’on peut rejouer deux fois de suite.”






















































