Longtemps sous-estimé, le wedge est aujourd’hui considéré comme l’un des clubs les plus décisifs du sac. Entre un coup sauvé et un double bogey, tout se joue souvent dans les 100 derniers mètres. Et pourtant, peu de golfeurs amateurs mesurent à quel point la technologie des wedges a évolué ces dernières années.
De la forme de la tête aux stries, du bounce à la répartition des masses, les marques ont transformé ces clubs en véritables outils de précision. Découvrons comment les wedges modernes vous permettent de jouer mieux autour des greens… à condition de bien comprendre leurs subtilités.
1. Une petite histoire du wedge
Le wedge n’a pas toujours existé. À l’origine, les golfeurs utilisaient leurs fers classiques pour les approches. Mais dans les années 1930, Gene Sarazen invente le sand wedge en ajoutant une semelle bombée sous la face : le fameux bounce. Une révolution.
Depuis, le wedge s’est décliné en plusieurs spécialités : pitching wedge, gap wedge, sand wedge, lob wedge. Chaque loft correspond à une situation, chaque design à un style de jeu.
Aujourd’hui, les wedges sont devenus des clubs de haute précision. Certains pros en changent tous les 6 mois pour garder des stries parfaitement nettes.
2. Le bounce : le secret de la régularité
Le bounce, c’est l’angle entre la semelle et le sol. Il empêche le club de s’enfoncer dans le sable ou l’herbe, et influence le contact.
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Bounce faible (4–8°) : idéal pour les lies ras, les greens fermes et les joueurs qui “pincent” la balle.
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Bounce moyen (8–12°) : le plus polyvalent. Parfait pour les terrains standards.
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Bounce élevé (12–16°) : efficace dans le sable, le rough ou les sols souples.
Un bounce adapté à votre terrain et votre style de swing améliore la tolérance et la régularité des contacts.
3. Les stries : plus d’adhérence, plus de spin
Les rainures gravées sur la face ne sont pas là pour faire joli. Elles canalisent l’humidité et créent du spin.
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Les wedges modernes ont des stries plus nettes et plus profondes, usinées avec précision.
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Certaines marques ajoutent un micro-rough entre les stries pour plus d’accroche.
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Des règles strictes limitent la profondeur pour éviter un excès de spin en compétition.
Conseil : vérifiez vos stries régulièrement. Des bords émoussés = moins de contrôle. Les pros les changent dès que le spin diminue.
4. Le grind : l’art d’adapter la semelle à son swing
Le grind, c’est la forme spécifique donnée à la semelle. Il permet d’ajuster la manière dont le club interagit avec le sol.
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Grind en C : talon et pointe rognés, favorise la créativité (open face, lob).
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Grind en S : semelle standard, stable et tolérante.
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Grind en M ou D : plus technique, pour les joueurs expérimentés.
Chaque marque (Titleist, Callaway, Ping, Cleveland) a sa propre nomenclature, mais l’idée reste la même : adapter le club à votre type de contact et à la nature des parcours que vous jouez.
5. Le loft et le gapping : combler les distances clés
Le choix du loft est stratégique. Entre un pitching wedge à 46° et un lob wedge à 60°, chaque 4° représente environ 10 à 12 mètres de différence.
Un bon gapping (espacement régulier des lofts) garantit que vous ayez toujours le bon club pour la bonne distance. Exemple classique :
46° (PW) – 50° (GW) – 54° (SW) – 58° (LW).
Un fitting wedge bien réalisé vous évitera les trous de distance et maximisera votre confiance autour des greens.
6. Les matériaux et sensations : plus qu’une question de spin
Les wedges modernes utilisent des aciers plus doux pour améliorer le toucher. Certains modèles sont forgés pour offrir une sensation plus pure à l’impact. D’autres privilégient des têtes moulées, plus durables et tolérantes.
Le ressenti au contact reste un facteur personnel, mais il influence énormément la confiance — surtout sur les approches fines.
Conclusion
Les wedges sont passés du statut de club utilitaire à celui d’instrument de précision. Bounce, loft, stries, grind : chaque détail compte. Choisir le bon wedge, c’est choisir le bon outil pour sauver des coups, semaine après semaine.
La prochaine fois que vous serez au practice, prenez vos wedges, ouvrez la face, testez différentes positions, et écoutez le son du contact : c’est là que le petit jeu commence vraiment.























































